Lanouaille le 19 Octobre .
Sous un beau soleil d'automne, le village est en effervescence. Acheteurs et curieux se pressent au vide grenier, fouillent, cherchent la bonne affaire ou l'objet rare, marchandent, s'en vont puis reviennent...Le long de la grand'rue, des toiles de toutes les couleurs abritent des stands d'objets pour la maison ou le jardinage, des étals de jambons, saucissons, fromages...Les flons-flons des manèges se mêlent dans l'atmosphère, à l'odeur acre des frites et des saucisses grillées.
Sur la place de la bascule, les vaches sont rangées côte à côte, de belles limousines qui présentent leur large fessier à un groupe d'hommes en costumes sombres. A y regarder de plus près, on reconnait le maire qui l'air avantageux, fait l'article, le sous-préfet, le responsable local de l'UMP, un député ? un conseiller général ?...et un homme qui visiblement ne fait pas partie du groupe mais le suit obstinément malgré les tentatives discrètes du maire de l'écarter. La silhouette est mince, béret vissé sur la tête, le chèche autour du cou, c'est Jean-Pierre, un enfant du pays, une figure!...Il suit le groupe et interpelle le maire : " alors, tu dis pas bonjour aujourd'hui ? " puis devant les toilettes publiques : " On va inaugurer les chiottes ? On pourrait les appeler Jean-Pierre Cucu ! " . Le maire est furieux . Il aurait pu utiliser le célèbre : " casse-toi, pôve con ". mais il se contient, et n'a pu dire que: " c'est pas d'actualité! ".
Cette histoire m'a été racontée par un Lanouaillais et confirmée par Jean-Pierre Jarry lui-même.