Le 1er mars, pendant les élections départementales, j’ai publié une fable sur mon blog : la fable du paon et de la dinde.
Certains ont cru se reconnaître, et ont porté plainte contre moi. Incroyable ? Mais si, mai si ! Je vous jure !
En publiant cette fable, j’ai été amusé, je n’ai pas vu où était l’insulte, puisqu’’ il n’y en a pas.
Cette fable ayant été dé publiée le 27 mars, afin que ceux qui l’ont oublié ou tout simplement pas lu, se fassent une idée, la voici.
LA FABLE DU PAON ET DE LA DINDE
Il était une fois, un petit village de France avec des maisons serrées les une contre les autres, dans un doux paysage de collines verdoyantes.
Dans ce village, il y avait un clocher, et tout près, la maison commune. Parfois du clocher, un chant montait vers le ciel : GLOU GLOU GLOU. La dinde priait : « mon Dieu, protège moi toujours ! »
De la maison commune, le paon donnait des ordres, fustigeait, menaçait. Puis il sortait, distribuant un salut pressé à la volaille. Le paon a des relations ; il part précipitamment au cas où quelqu'un d’important l’appellerait. La dinde, du haut de son trottoir, s’adresse à la volaille, dans le caniveau : mon mari est tellement important, il a tellement de choses à faire !... Nous fréquentons tellement de gens magnifiques : Paul le chirurgien, qui est tellement chirurgien ! Jean l’évêque, qui est tellement évêque ! Pierre le préfet, qui est tellement préfet ! Jacques, le député qui est tellement député !...etc.….Nous sommes tellement intimes ! et ils sont tellement riches ! riches !riches !...GLOU GLOU GLOU : Merci mon Dieu !
Le temps passe. Bientôt, la volaille en a assez d’avaler des couleuvres, ne supporte plus l’arrogance, et les mensonges. Le paon ment, il ment, il ment comme il respire !...Et le résultat des urnes lui est fatal ! Alors il s’effondre, il pleure, il gémit : personne ne m’aime ! Dieu m’a abandonné ! Au secours mes amis ! Où sont mes amis ?!...
Cette fable est une fiction pour vous distraire. Toute ressemblance avec des gallinacés connus ou inconnus serait pure coïncidence !..
Une fable en appelant une autre, je vous livre celle-ci, d’Anne Roumanoff :
LE COQ, LE PIGEON et LA BREBIS
Un petit coq prénommé Nicolas sur une basse-cour régnait
Mais beaucoup d'animaux voraces rêvaient de prendre sa place
A gauche la vache Martine et la pintade Ségolène
Crurent un temps devenir reines.
Mais ce fut le pigeon François qui leur fit la nique.
Aidé malgré lui par le cochon Dominique qui manqua d'aller à l'abattoir
Pour avoir culbuté une grande poule noire.
Dans le grenier du vieux poulailler, le vieux coq Jacquot vivait
Et on voulait lui faire un procès pour des histoires de sacs de blé
Qui remontaient à un temps où les poules avaient des dents.
Mais le coq Jacquot soutenu par la belette Bernadette
Prétendait qu'il avait tout oublié.
Pourtant quand passait une jolie poulette
Le coq Jacquot retrouvait toute sa tête
Et il y avait aussi Mélenchon le bouledogue grognon
Qui aboyait fort et mordait pour de bon
Et Eva la taupe à lunettes
Qui était biodégradable, pas du tout refaite
Le pigeon François qui était maladroit
Collectionnait les bourdes tout en prenant du poids
Aidé d'abord par le lapin Ayrault et puis Valls le taureau
Il planta des graines mais le blé faisait défaut
La récolte fut mauvaise,
Alors il se consola grâce à la baise
Le pigeon voyageur roucoulait la nuit
Avec une tourterelle prénommée Julie.
Les canards indiscrets révélèrent leur secret
Sa compagne officielle la poule Valérie
Jura pour se venger de faire de l'animal un pigeonneau rôti.
Dans la cour de la ferme les animaux pleuraient
" - Nous sommes tous plumés on s'est fait pigeonnés
Avec le coq Nicolas nous étions dans le pétrin
Avec le pigeon François, nous sommes dans le purin !
Le coq Nicolas avait bien des tracas
Des juges rapaces avaient pris le coq en chasse
Dans la basse-cour les animaux disaient
" - Le coq est carbonisé, c'est un poulet grillé ! ''
Son propre poulailler regorgeait d'ennemis
Fillon le sombre hibou aux sourcils fournis,
Le Maire le caneton encore plein d'illusions
Et Juppé le héron s'y voyaient pour de bon.
Le pigeon mou et rond était un étalon !
Le coq Nicolas hérissa alors sa crête
" - Je veux de ce poulailler reprendre la tête !
Je suis l'animal parfait pour nettoyer tout ce merdier
Car comme tous les gallinacés
Je sais chanter les deux pieds dans le fumier ! "
Celle qui se réjouissait tout bas
Des déboires de pigeon François et du tracas du coq Nicolas,
Était la fille d'un loup borgne qui avait échoué à devenir roi.
Cette louve à la voix rauque et à la chevelure blonde
Se faisait passer pour une brebis aux yeux du monde
Elle répétait comme une litanie
" - il faut renvoyer chez eux les animaux étrangers
Sans eux nous serions tellement plus heureux. ! "
Certains moutons l'écoutaient béats
Bêê ... bêê ... bêê ...
'' - elle dit tout haut ce que nous pensons tout bas ! "
bêê ...
Une louve ne saurait se muer durablement en brebis
Tôt ou tard le pelage blanc sur le sol glissera ;
Les belles manières, le charme, la douceur tout disparaitra
Et dans sa violence la vraie nature du prédateur apparaîtra.
MORALITÉ
3 ans après les élections
Nul ne sait encore qui, de cette farce, sera le dindon !
Est-ce que que quelqu’un a porté plainte ? Non. Dans la cour des grands, les hommes restent à leur place et ne sauraient se confondre avec du bétail ou de la volaille. Question d’intelligence ; je dirais même de simple bon sens.
Mais à ceux qui voudraient nous museler, je rappelle ici la liberté d’expression.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énonce que :
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »